Haïti forever.
Publié le 30 Novembre 2010
"Le 12 janvier 2010, un tremblement de terre de magnitude 7,0 sur l'échelle de Richter frappe l'ouest d'Haïti et notamment sa capitale : Port-au-Prince. Il est suivi de plus d'une centaine de répliques. Il s'agit du séïsme le plus important et le plus meurtrier de l'histoire d'Haïti, allant jusqu'à désorganiser totalement le fonctionnement de l'État, à l'image de l'effondrement de plusieurs bâtiments publics comme le palais présidentiel qui entraîna la mort de plusieurs cadres du gouvernement.
En octobre 2010, dans des circonstances peu claires, une épidémie de choléra a fait son apparition dans le pays ; la contamination commence le 22 octobre dans les départements d'Artibonite et du Centre où les cinq premiers cas sont recensés ; la consommation d'eau impropre du fleuve Artibonite en serait à l'origine.
Au 16 novembre, on dénombrait 1 186 morts dues au choléra."
Cette année, les militaires français présents sur le territoire de Guadeloupe sont allés à Haïti en mission humanitaire. Une première pour beaucoup. Autant la mission en elle-même que le fait d’aller à Haïti. Et cette fois-ci, c’est un des plus poignant combat. Celui des hommes contre les éléments, celui des hommes contre le diable.
Croyants ou pas, comment ne pas y songer ? Entre cyclones et séïsmes, et maintenant, le choléra qui s’abat, il est difficile de ne pas penser que ce territoire est devenu le terrain de jeu de satan.
Vu d’ici, Haïti, c’est tout prêt. Le choléra tue à nos frontières. Alors oui, c’est loin de Paris tout de même. Et je ne suis pas assez calée en médecine et/ou en politique pour savoir si on peut vraiment faire quelque chose. Mais des gens meurent. Beaucoup. Des enfants…
Ma copine Florence est médecin militaire en Guadeloupe. Je sais que son séjour de 4 semaines à Haïti a laissé des traces. De celles qui changent la vie. Ce sont les photos qu'elle m'a transmises et les commentaires sous les photos sont les siens.
Le mât des couleurs de notre camp avec comme arrière plan la cité soleil, un des lieux les plus dangereux de Port au Prince
L’un des premiers chantiers des sapeurs du 5ème Régiment du Génie, le premier où ont été découvertes des victimes du tremblement de terre : une école qui préparait notamment à l’entrée en faculté de médecine.
Le déblaiement des rues de Port au Prince : une étroite collaboration entre les sapeurs et les habitants de Port au Prince.
Le marché de Port au Prince. Ne manquent que les odeurs…
Pourquoi la maison de gauche et pas celle de droite ? Un bon exemple de ce que sont les rues de Port au Prince.
Les marchés dans les rues de la ville. La vie continue…
Durant notre séjour nous avons tous croisés ces hommes à la force surhumaine.
L’art naïf haïtien exposé dans les rues.
La joie des enfants reprenant le chemin de l’école dans leurs si jolis uniformes.
Parce qu’il faut les montrer : les camps de fortune.
Photo prise en voiture à la volée, la main sur la hanche, j’adore !
Lever de soleil sur la cité soleil depuis notre camp.
Photo du Champ de Mars prise du haut de la Tour Eiffel locale ! Nous étions les seuls à monter sur cette tour, angoisse du tremblement de terre oblige…
Cette photo résume ce qui se passait à Port au Prince après le tremblement de terre : des hommes qui démolissaient uniquement à l’aide d’une masse des maisons effondrées pour récupérer le fer avant de reconstruire.
Cash For Work : programme de création d'emplois confié aux ONG par les responsables de l'ONU et supervisé par les mairies. Ces hommes et femmes en jaune déblayaient à l’aide de balais et de brouettes jour après jour en collaboration notamment avec les militaires français.
A peine déblayée, l’école est déjà en pleine reconstruction. L’avenir…
Un morceau de tableau retrouvé dans les décombres d’une école. Tout est dit…
Le palais présidentiel …ou plutôt ce qu’il en reste.
La plus belle à mes yeux. Sans commentaire…
When the sky falls and the earth quakes
We gonna put this back together
We won’t break
..
We learned from the past
New Orleans was flooded
So we know we just can’t rely on the government
Can’t wait until tomorrow
Haiti, mon amour
Not gonna leave you stranded, alone