Pris en otages !
Publié le 24 Janvier 2009
Voilà les revendications du collectif qui paralyse la Guadeloupe depuis mardi:
- La baisse immédiate de 50 cts du prix des carburants.
- La baisse des prix de tous les produits de première nécessité et de tous les impôts et taxes
- Une augmentation du salaire minimum de 200 Euros nets
- La baisse du prix de l’eau et des transports de passagers
- La titularisation de tous les précaires publics et privés
- Le reversement des sommes abusivement perçues par la SARA et les Collectivités dans un fonds destiné à la formation et à l’emploi des jeunes et à l’organisation d’un véritable service des transports de passagers
- La restitution par la SARA des trois (3) millions d’Euros versés par l’Etat et les Collectivités
- La création en remplacement de la SARA d’un service public d’approvisionnement et de distribution des carburants garantissant la transparence, la qualité et l’accès à un carburant au meilleur coût
- La sauvegarde du patrimoine de l’Hôtel Kalenda et le reclassement de tous les salariés de Kalenda et Anchorage
- Le développement de notre production afin de satisfaire les besoins de la population
- Le droit à l’éducation et à la formation pour la jeunesse et les travailleurs de notre pays
- La priorité à l’embauche et aux postes de responsabilité pour les Guadeloupéens et le refus du racisme à l'embauche.
Leur moyens d'actions:
Les grévistes ont décidé d'y aller petit à petit pour atteindre leur but qui sera la pénurie alimentaire. On va très vite y arriver puisque ils ont commencé mardi par manifester dans les rues de Pointe-à-Pitre en "demandant" de façon très intimidante aux magasins de fermer leur rideau.
Mercredi, la zone commerciale et industrielle de Jarry a été bloquée, mais comme le préfet a décidé que la libre circulation des gens ne sera pas entravée, il fait intervenir les forces de l'ordre à chaque tentative de barrage. On voit des camions de gendarmerie passés un peu partout et des hélicoptères.
Jeudi, les piquets de grève se sont généralisés. Les derniers magasins encore ouverts ont subit l'intimidation des manifestants et ont fermé. Le grand centre commercial est fermé depuis.
Aujourd'hui, les villes sont devenues des villes fantômes. Toute la Guadeloupe subit des coupures d'eau et des délestage au niveau de la fourniture en électricité. Les "tuyaux" qui ravitaillent la Grande Terre ont été coupés et les habitants attendent que ce soit réparé...un jour.
De façon générale, les barrages étant empêchés, on trouve des poubelles partout renversées, des branchages empêchant le passage, des traces d'incendie sur les routes.
Les distributeurs de billets sont vides, donc de toute façon, même si certaines épiceries résistent encore, on n'a plus d'argent pour acheter.
Demain, une grande manifestation est prévue je crois à Pointe-à-Pitre, et comme les syndicats jouent les capricieux et au chat et à la souris, aucune négociation n'a été commencée.
On est mal.
On entend parler de guerre civile, de montée du racisme, de privilèges et d'asphyxie de lîle.
Les écoles sont fermées depuis mardi.
C'est la loose...
Une réunion est prévue pour décider ou non du rapatriement des 3000 touristes présents dans les hôtels de l'île en ce moment et que les hôtels ne peuvent plus accueillir par manque de personnel, par manque de nourriture, par higyène.
Les gens qui n'ont pas fait de réserve d'eau vont très vite avoir des soucis.
Voilà les rues de Pointe-à-Pitre mercredi:
Quand je vois les revendications, quand je vois les moyens d'action et leurs conséquences, je me dis qu'on n'est pas sortis de l'auberge.
PS: Morgane est la seule élève de Gwada dont l'école résiste encore.
Gauvain est ravi, sauf que si lundi le collège est encore fermé, je vais mettre en place une remise à niveau.
Ronan s'en fiche, du moment que la piscine soit remplie.
Papy et mamie un peu étonnés, mais se goinfrent d'ananas à longueur de journée, donc pour le moment, ça va.